L’essor de la rémunération variable dans les petites entreprises

Au cours des 40 dernières années, les petites entreprises ont modifié la manière dont elles rémunèrent leurs salariés. Cela n’est pas surprenant, compte tenu de tous les changements économiques et sociaux survenus depuis le milieu des années 1980.

J’ai déjà écrit sur bon nombre de ces changements :

• Si les grandes entreprises ont toujours payé davantage que les petites, l’écart salarial entre les grandes et les petites entreprises s’est creusé ces dernières années.
• Les entrepreneurs individuels remplacent de plus en plus souvent leurs employés par des travailleurs contractuels, suivant ainsi le modèle des grandes entreprises.
• Les avantages sociaux, tels que le coût de l’assurance maladie des employés, représentent une part plus importante des coûts de main-d’œuvre des petites entreprises qu’il y a 30 ans.

Dans mes précédentes chroniques, je n’ai pas commenté une autre tendance à long terme de la rémunération des salariés des petites entreprises, à savoir l’utilisation croissante de la rémunération variable.

Les données de l’Internal Revenue Service (IRS) sur les trois quarts environ des entreprises américaines à propriétaire unique montrent que les commissions représentent aujourd’hui un pourcentage plus élevé des coûts de main-d’œuvre qu’auparavant, soit 45,2 % de ces coûts en 2011, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, contre 25,3 % en 1975.

Le passage aux commissions s’est principalement produit à la fin des années 1980 et au début des années 1990, comme le montre la figure ci-dessus. La part des coûts de main-d’œuvre des entrepreneurs individuels qui prend la forme de commissions a fluctué entre 40 et 50 % depuis le milieu des années 1990 et se situe actuellement bien en dessous du pic de 55,5 % atteint en 1992.

Mais, entre 1975 et 1990, la fraction des coûts de main-d’œuvre sous forme de commissions est passée de 25,3 % à 38,9 %.

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Source de l’image : Créée à partir de données de l’Internal Revenue Service